15 mars 2009
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Au début du XXième siècle Jacques Copeau (le Stanislavski français) décide de créer une école de théâtre nouvelle et innovante..."Nous voulons former des comédiens complexes auxquels rien
de leur art ne soit étranger, aptes à toute exigence de leur métier, des comédiens qui soient en même temps, comme les Italiens du XVIème siècle , chanteurs, danseurs, musiciens, jongleurs,
acrobates, et même improvisateurs." Cette école influencera durablement le théâtre français. L'improvisation est une des pierres de touche de l'enseignement :"Mais l'improvisation est
un art qu'il faut apprendre. L'art d'improviser n'est pas seulement un don. Il s'acquiert et se perfectionne par l'étude. Il florissait en Italie et en France, il y a plusieurs siècles. Est-il
complètement mort et pouvons-nous le ranimer?" En échangeant avec Jouvet, il propose la technique suivante basée sur l'improvisation calquée sur un style comme celui de Molière: "On
leur retire le texte de dessous les pieds comme un escabeau - pour voir ce qu'ils savent faire." Charles Dullin tâtonne lui aussi de son côté et décrit cette technique ainsi:"Je lui
fais lire une scène de Molière. Et lorsqu'il l'a lue deux ou trois fois, au lieu de lui faire répéter le texte, je lui fais jouer le personnage avec un texte à lui; les mots lui viennent
naturellement et je crois que c'est là un excellent moyen de développer ce goût de l'improvisation, en le nourrissant d'une matière première qu'il brode à sa fantaisie"
Published by Christophe Tournier
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dans
Histoire de l'impro et du théâtre conjugués
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